Bonne année à tous ! (01.01.2013)

Bonne année à toutes et à tous !

Grâce aux efforts des aventuriers, Vana’diel vient d’entrer dans sa onzième année !

Au printemps prochain, le rideau se lèvera sur la scène de nouvelles aventures.

Nos équipes travaillent en ce moment même d’arrache-pied en s’efforçant de revenir aux valeurs fondamentales de FINAL FANTASY XI afin de vous offrir un Vana’diel que vous aurez envie de visiter chaque jour !

Nous vous remercions pour votre soutien et espérons que vous continuerez à apprécier FINAL FANTASY XI.

Les équipes de développement et de gestion.


Illustration : Mitsuhiro Arita

Visite à la divinité de l’année

« Bien sûr que c’est Léviathan ! » affirma avec autorité mon compagnon d’aventure de toujours, un mage blanc dont le passe-temps favori était de me tourmenter.

« Cette année est celle du serpentaru, n’est-ce pas ? Qui de plus adéquat pour tenir le rôle de la divinité de l’année que Léviathan, le légendaire serpent de mer ? » ajouta-t-il. D’un air sûr de lui, il conclut même : « Il n’y a aucun doute permis. »

La légende de Léviathan a déjà été contée dans les pages du Vana’diel Tribune.
Dans un dernier effort après un combat terrible, le serpent de mer restaura l’honneur déchu de son vaillant ennemi, le vieil amiral Veydal, qui avait sacrifié sa vie pour sauver celle de son équipage. Touchée par le courage des deux adversaires, la Déesse décida de leur rendre hommage en créant une constellation en leur honneur.
C’est une histoire connue de tous sur les continents de Quon et Mindartia, et peut-être même au-delà des mers, sur les terres de l’ouest dont on entend tant parler ces derniers temps...

Même si c’était à contrecœur, je ne pouvais que m’incliner. En tant qu’invocateur, j’avais bien conscience que Léviathan était tout désigné pour être la divinité de l’année.

La procession qui se déroulait chaque année à l’occasion du Nouvel An était devenue un événement attendu de tous dans les Terres Centrales. Mais cette fois-ci, on pouvait percevoir un certain sentimentaru d’inquiétude chez les aventuriers... Je me suis alors dit qu’il y avait là une chance à saisir pour moi : en usant de mes capacités d’invocateur pour appeler Léviathan et ainsi diriger la divinité de l’année, je pourrais faire preuve de mon habileté et ainsi étendre ma renomée parmi les aventuriers.

Cela aurait pu être une idée lumineuse, si seulement je n’étais pas si maladroit. En effet, par le passé, il m’était déjà arrivé d’échouer lors d’une tentative similaire...

Comme à son habitude, mon ami mage blanc se faisait une joie de me le rappeler : « Te rappelles-tu ce qui s’est passé quand tu as essayé d’invoquer Fenrir ? »

Bien sûr que je m’en souvenais... Cela s’était passé exactement à la même époque, quelques années plus tôt. J’avais invoqué Fenrir hors de la ville et tout se passait normalement lorsque soudain, j’en perdis le contrôle. Je n’eus alors d’autre choix que de lui courir après pour tenter de le contrôler, ce qui croyez-moi n’est pas une mince affaire compte tenu de mes courtes jambes. Des aventuriers croisés au hasard de la course de la créature me prêtèrent peu à peu main forte, si bien qu’une longue queue se forma dans son sillage. Fenrir ayant été l’avatar parfait pour représenter la divinité de cette année-là, les témoins de la scène y virent un heureux présage...
En y repensant, il me semble que la tradition pour les aventuriers de rendre visite à la divinité de l’année remonte environ à cette époque. Cela voudrait-il dire que j’en ai été à l’origine, bien malgré moi ?

« A toi de jouer, invocateur de la nouvelle année !
– Arrête avec ces sobriquets ridicules ! »

Je voulais éviter à tout prix de revivre pareille mésaventure...

« Tu n’en es pas capable ?
– Non, ce n’est pas ça...
– Alors, tu vas le faire, hein ?
– Oui... »

Obstiné comme je suis, je ne pus m’empêcher de répondre à sa provocation.

Et ce que je redoutais arriva. Quelques moments plus tard, j’étais en train de courir à travers Gustaberg, à la poursuite de la créature que j’avais moi-même invoquée avant d’en perdre le contrôle. Léviathan progressait rapidement, son long corps ondulant de gauche à droite en flottant dans les airs. La distance qui nous séparait ne semblait pas diminuer et très vite, je commençais à suer à grosses gouttes et à chercher mon souffle. Puis ma vue se troubla, et je sentis mon corps se dérober...

« Ça suffit, je n’en peux plus ! »

Je me laissai alors tomber, face contre terre. Les bras et les jambes écartés, je décidai d’attendre que mes dernières forces m’abandonnent... Après tout, si je m’évanouissais, Léviathan serait bien obligé de s’avouer vaincu ! Lorsque l’invocateur qui l’a appelé perd connaissance, un avatar n’a d’autre choix que de regagner le monde astral. Soudain, le serpent stoppa sa course. A quelques dizaines de malms de là, il me regardait fixement, comme pour me dire : « Alors, c’est tout ce dont tu es capable ? »

Oui, c’est tout ce dont j’étais capable ! Fenrir il y a quelques années, et maintenant Léviathan ? Qu’est-ce qu’ils avaient tous contre moi ? J’en avais assez de courir...

Puis, j’entendis la voix d’un voyageur et de son fils qui passaient par ici.
« Oh, papa, regarde ! Il y a un serpent géant qui flotte dans le ciel !
– Ça alors ! C’est un heureux présage. Cette année est celle du serpent, tu sais.
– Alors, ça veut dire que ce grand serpent est la divinité de l’année ?
– Tout à fait. Allons donc lui présenter nos respects, cela nous apportera bonne fortune. »

Ils se prosternèrent ainsi devant Léviathan, comme on le ferait lors d’une prière à la déesse Altana. Les écailles bleutées du serpent de mer brillaient de mille feux en ces premières heures de l’année.

« Papa, est-ce que nous aurons de la chance cette année ?
– J’espère que nos affaires marcheront bien... Le voyage vers Adoulin ne sera pas facile, mais nous devrions trouver là-bas de nombreux produits exotiques qui raviront les clients de notre boutique. »

L’homme caressa doucement la tête de son fils qui le regardait avec des yeux pleins d’espoir.

Je ne pouvais pas me permettre de laisser disparaître Léviathan maintenant. Ils y verraient certainement un mauvais présage, et perdraient alors l’optimisme qui venait de naître en eux. Dans un ultime effort, je saisis une bouteille de jus de kitron dans ma besace et la bus d’un trait.
En me voyant retrouver mes esprits et me redresser, Léviathan repris sa route en ondulant silencieusement dans les airs.

Je lancai un sort de protection sur les deux voyageurs et secouai la tête pour en faire sortir tout sentiment de résignation.
« Tu vas voir ce que tu vas voir Léviathan, tu ne m’échapperas pas ! »
Alors que je me remettais à courir dans son sillage, le légendaire serpent de mer tourna sa tête en ma direction et me laissa entrevoir un sourire.

Récit : Miyabi Hasegawa

Dates :

L’événement du Nouvel An se déroulera du lundi 31 décembre 2012 à 15h00 au jeudi 10 janvier 2013 à 8h00.